Plein air

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Use

Les voyageurs.ses dans le temps que nous sommes apprécient une sortie en plein air pour pratiquer la chasse aux signaux, lire l'environnement et l'interpréter en fonction d'une consigne soit pour stimuler une exploration de monde, soit pour pratiquer une forme de futurologie sauvage. Faire éclore de vision, creuser des pistes, vérifier des hypothèses. Parfois, il s'agit carrément de mettre en question, critique et crise l'espace public ou encore de s'attaquer à la plasticité du réel : changer de lunettes, de grille de lecture, de calque, remplacer une habitude de regard.

Comme l'écrit Pascal Lebrun Cordier dans la revue Urbis : “Dans l’espace public, les formes de standardisation sont nombreuses comme on sait. L’intervention artistique façonne au contraire des espaces inédits qui, par définition, n’existeront pas ailleurs. Voilà qui est précieux.

Protocol

Prendre n'importe quel exercice et le tester dehors. Intense looking, creating worlds by walking, guided walk to focus on one thing, chasses aux signaux. se pratique dehors.

Testimonies

Avec des enfants d'une douzaine d'années. Nous avons essayé l'inspection sensorielle, puis la construction de personnages à partir de la projection mentale et puis nous sommes partis en arpentage dans le quartier. Au fil de la marche une fiction s'est écrite oralement dans notre groupe. Des pans entiers du réel disparaissait et d'autres usages de la ville faisaient surface. Dans ce quartier de petites maisons ouvrières toutes les mêmes, seules les portes avait été personnalisées par les habitants. La ville conservait son apparence actuelle dans l'histoire mais derrière les phases et à travers les portes, une nouvelle vie était inventée, à base de galeries, tunnels, connexions pneumatiques à la bibliothèque, panthéon des modes d'emplois. La bibliothèque qui nous accueillait a d'ailleurs décidé de tenter de réaliser physiquement l'un des objets dont le groupe avait eu la vision. Une sorte de grande pièce à la fois meuble, tour, serre à modes d'emploi et conseils de voisins.nes.

Anna Cz.

Avec un groupe de teenagers nous nous sommes lancés dans l'exercise de rennommer un objet. Nous avons decidé de le faire sur une place publique pour tester notre capacitè de concentration. Les passants qui jetaient un oeil en se demandant qu'est-ce que ces jeunes chérissaient autant, participaient leur malgré à la recherche du vrai nom de notre objet. Le paysage urbain, se bruits, ses pigeons, ses matériaux minérals et la curiosité discrète des passants rendait l'atmosphère épaisse et réactive, comme si des résultats des nos efforts dependait le futur de la place. Un effet “Plein air” à essayer sur plein d'autre recettes !

Anna R.

Credits

Peut-être on peut remercier les psychogéographes. “De tant d’histoires auxquelles nous participons, avec ou sans intérêt, la recherche fragmentaire d’un nouveau mode de vie reste le seul côté passionnant” —Introduction à une critique de la géographie urbaine, Les Lèvres nues, n°6 Mai 1955, Bruxelles.