Symbol pil à chaque repas

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Use

Proposer une pause interstice, instant suspendu d'empowerment par le dessin.

Protocol

Lors de la session Jurmala, nous avons préparé une collection de symboles, une sorte de langage pour aider à concevoir - par exemple - un jeu de tarot. Pour rassembler ces symboles, nous avons décidé de pratiquer collectivement et quotidiennement, comme une routine de pilules médicales.

Après chaque repas (probablement trois fois par jour), nous avons suivi ce processus :

Dans un petit panier se trouvent des cartes vierges (petite feuille de papier azyme 10,5 × 6 cm) et des feutres à encre alimentaire. Ces marqueurs pourraient être en couleur, mais Pierre pense qu'il est probablement préférable de ne garder qu'une seule couleur, avec un gros contraste.

  • Comme tout le monde, Rasa pioche une carte et un marqueur.
  • Rasa note son numéro sous forme de points comptés au centre de la feuille, en haut. Ce numéro a été attribué par - dans ce cas - la position de Rasa lors d'une promenade dans un marais où nous étions alignés, marchant sur des planches. D'autres moyens peuvent être utilisés.
  • A gauche de la feuille, Rasa dessine, sans trop y penser, un symbole qui renvoie au passé proche, comme dernier exercice fait, du rêve de cette nuit.
  • A droite, elle dessine un symbole qu'elle "donne" ou envoie vers le futur proche.
  • Chaque symbole est petit, genre 3 × 3 cm, pour rester simple, pouvant être dessiné par tout le monde de mémoire, sans style particulier. Il pourrait par exemple être dessiné sur le sable. Donc uniquement des traits, sans remplissage.

Rasa pourrait décider de passer, de ne dessiner aucun symbole. Pour marquer cette décision, elle dessine un soulignement.

  • Rasa passe sa carte à sa voisine de droite, Marine.
  • Marine écrit son numéro au centre, en bas.
  • Elle écrit une étiquette, un nom pour chaque symbole. Cela pourrait être un mot, ou deux ou trois, mais c'est probablement le maximum. Elle pourrait aussi décider de ne pas donner de nom, pour cela elle souligne pour éviter toute confusion.
  • Chacun remet sa carte et son marqueur dans le panier.

Chaque jour, les cartes sont affichées. Les participants ont pu échanger à ce sujet.

À un moment donné, les participants pourraient décider de manger une partie des cartes, selon un processus qui reste à déterminer. Actuellement, nous estimons que cette opération de manger ne doit pas être un effacement, mais plutôt une incarnation du symbole, ou du mot, ou des deux.

Le numéro personnel n'a finalement pas été utilisé. Mais nous pensons qu'il pourrait être utile pour expérimenter une chaîne ou des connexions pour un autre usage. Cette pratique peut servir de base pour une version de luxe : on peut par exemple reproduire ces symboles à l'aide d un traceur. Nous avons scanné toutes les cartes, isolé tous les symboles à l'aide de Gimp, puis nous les avons vectorisés à l'aide d'Inkscape et de feuilles de tracé qui peuvent en quelque sorte résonner comme une partition de la session. D'un autre endroit du spectre, une option plus simple consiste à utiliser du papier et des stylos, et de mettre de côté l'aspect comestible et la mystique d'incarnation qui va avec.

Testimonies

À Jurmala. Dans un premier temps, les participants ont été contraints de trouver le bon calibrage pour leur symbole. Pas trop précis, pas trop détaillé, en tenant compte de l'épaisseur du feutre, en dessinant en petit. Comprenez qu'un symbole n'est pas un dessin complet. Un symbole est une synthèse. Après cette adaptation, c'est devenu une pratique apaisante pour le temps juste après le repas, avec un café parfois.

Pierre H.

Credits

L’idée est venue à la fois pour provoquer la génération de symboles par le groupe et mettre à profit l’obsession ostia de Pierre H., inspiré par Diederik P. expliquant son régime cœliaque, lorsqu’il était enfant, le tout lié à l'association qui vend des osties sans gluten en ligne (voir https://coeliakie.be/glutenvrij-leven/hosties)