Vision commune

Use

Un moyen très facile d'imaginer de nouveaux mondes et des futurs possibles. C'est un peu l'inverse de la variante analytique.

Protocol

Asseyez-vous ou allongez-vous en cercle, pas trop loin les un·es des autres. Il est toujours préférable de s'allonger, et peut-être aussi d'avoir la tête dirigée vers le centre et les pieds vers l'extérieur, afin que personne ne doive crier pour que tout le monde entende. Une personne prépare un minuteur pour 5 à 10 minutes (en fonction de la taille du groupe).

1

Fermez les yeux.
En préparation, une personne explique ou répète une ou plusieurs situations concrètes dans lesquelles le scénario va se dérouler.

2

Lancez le minuteur.
Restez silencieux jusqu'à ce que vous puissiez visualiser et ressentir le monde qui se trouve devant vous. Une personne dit un mot sur sa vision. Les autres suivent dans le sens des aiguilles d'une montre en disant à haute voix un mot sur leur monde. Vous ne pouvez pas passer votre tour. Donc, lorsque c'est votre tour et que vous n'avez pas de mot en tête, dites quelque chose, même si cela n'a aucun sens. Vous pouvez également décider de répéter ce que d'autres membres du groupe ont dit, et qui vous semble intéressant à répéter. Continuez jusqu'à ce que le minuteur sonne.

Ouvrez les yeux et réfléchissez à votre expérience. Quel monde a été évoqué ?

Testimonies

Nous avons fait cet exercice allongé·es dans les dunes en face de la mer à Jurmala. J'ai beaucoup aimé cet exercice. C'est un moyen très simple mais tout aussi efficace de chauffer l'imagination collective. Et c'est incroyable comme de simples mots peuvent provoquer des images de mondes bien plus grands.

Diederik P.

Matelas en étoiles. Position corporelle d’oubli de soi. Sensation que la parole est donnée à quelque chose d’autres que nous. C’est moins une parole et plus un ensemble de psaumes. Il n’y plus vraiment de gens mais des apparitions. Les fragments démarrent et les couches se superposent. On obtient quelque chose comme une peinture au glacis, une peinture avec des couches et des couches de peintures transparentes où l’on devine tout le temps l’amoncellement. Ce qui s’est produit à deux ou trois reprises, c’est qu’une grosse ‘tâche’ lancée en l’air imprègne tout le tableau. L’atmosphère changeait tout à coup. La sensation physique était alors palpable dans le groupe. Sur la durée, on se rapproche d’un voyage temporel et on accepte d’habiter un temps dans les coulisses de notre époque et d’être les ‘inter-cesseurs’ de ce lointain. (Recherche sur le projet « L’Enfance majeure » de Julien Fournet, qui traite de la question de l’auto-détermination chez les enfants et qui est financée par le Ministère de la culture en France. Deux jours de séminaire avec une équipe de chercheurs associés, une équipe de collaborateur·ices artistiques et une équipe de regard extérieurs, en tout une quinzaine de personnes réunies à la Bellone, Bruxelles.)

Julien F.

Credits

Rasa A. a proposé cet exercice lors d'une résidence de Futurologie de la coopération en Lettonie en septembre 2021.